Pour Népoux, qui me maintient en équilibre sur le trapèze qu’est la vie 😘
On dirait qu’on sait lire sur les lèvres Et que l’on tient tous les deux sur un trapèze On dirait que sans les poings on est toujours aussi balèzes Et que les fenêtres nous apaisent
On dirait que l’on soufflerait sur les braises On dirait que les pirates nous assiègent Et que notre amour c’est le trésor On dirait qu’on serait toujours d’accord
J’ai traqué les toujours, déssossé les déesses, Goûté aux alentours souvent changé d’adresse Ce qui nous entoure l’extension de nos corps Quand nous sommes à l’écart mineur chercheur d’or
Quand faut-il être pour ? Que faut-il être encore ? Quand faut-il être pour ? Que faut-il être encore ?
On dirait qu’on sait lire sur les lèvres Et que l’on tient tous les deux sur un trapèze On dirait que sans les poings on est toujours aussi balèzes Et que les fenêtres nous apaisent
Peut-être que la nuit le monde fait la trêve Et qu’aujourd’hui ton sourire fait grève
On dirait qu’on sait lire sur les lèvres Et que l’on tient tous les deux sur un trapèze
Peut-être que la nuit le monde fait la trêve Et qu’aujourd’hui ton sourire fait grève
J’ai toujours craqué pour son petit sourire timide… et sa musique !
Bon week-end à tous et RDV le 11 mars prochain !
J’abandonne sur une chaise le journal du matin Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent J’attends qu’elle se réveille et qu’elle se lève enfin Je souffle sur les braises pour qu’elles prennent
Cette fois je ne lui annoncerai pas La dernière hécatombe Je garderai pour moi ce que m’inspire le monde Elle m’a dit qu’elle voulait si je le permettais Déjeuner en paix, déjeuner en paix
Je vais à la fenêtre et le ciel ce matin N’est ni rose ni honnête pour la peine » Est-ce que tout va si mal ? Est-ce que rien ne va bien ? L’homme est un animal » me dit-elle
Elle prend son café en riant Elle me regarde à peine Plus rien ne la surprend sur la nature humaine C’est pourquoi elle voudrait enfin si je le permets Déjeuner en paix, déjeuner en paix
Je regarde sur la chaise le journal du matin Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent « Crois-tu qu’il va neiger ? » me demande-t-elle soudain « Me feras-tu un bébé pour Noël ? »
Il y a Du thym, de la bruyère Et des bois de pin Rien de bien malin
Il y a Des ruisseaux, des clairières Pas de quoi en faire Un plat de ce coin
Il y a des odeurs de menthe Et des cheminées Et des feux dedans
Il y a Des jours et des nuits lentes Et l’histoire absente Banalement
Et loin de tout, loin de moi C’est là que tu te sens chez toi De là que tu pars, où tu reviens chaque fois Et où tout finira
Il y a Des enfants, des grands-mères Une petite église Et un grand café
Il y a Au fond du cimetière Des joies, des misères Et du temps passé
Il y a Une petite école Et des bancs de bois Tout comme autrefois
Il y a Des images qui collent Au bout de tes doigts Et ton cœur qui bat
Et loin de tout, loin de moi C’est là que tu te sens chez toi De là que tu pars, où tu reviens chaque fois Et où tout finira
Et plus la terre est aride, et plus cet amour est grand Comme un mineur à sa mine, un marin à son océan Plus la nature est ingrate, avide de sueur et de boue Parce que l’on a tant besoin que l’on ait besoin de nous Elle porte les stigmates de leur peine et de leur sang Comme une mère préfère un peu son plus fragile enfant
Et loin de tout, loin de moi C’est là que tu te sens chez toi De là que tu pars, où tu reviens chaque fois Et où tout finira
You never make me stay So take your weight off of me I know your every move So won’t you just let me be I’ve been here times before But I was too blind to see That you seduce every man This time you won’t seduce me
She’s saying that’s okay Hey baby do what you please I have the stuff the you want I am the thing that you need She looked me deep in the eyes She’s touchin’ me so to start She says there’s no turnin’ back She trapped me in her heart
Dirty Diana, nah Dirty Diana, nah Dirty Di-ana, nah Dirty Diana Let me be!
Oh no Oh no Oh no
She likes the boys in the band She knows when they come to town Every musician’s fan after the curtain comes down She waits at backstage doors For those who have prestige Who promise fortune and fame A life that’s so carefree
She’s says that’s okay Hey baby do what you want I’ll be your night lovin’ thing I’ll be the freak you can taunt And I don’t care what you say I want to go too far I’ll be your everything If you make me a star
Dirty Diana, nah Dirty Diana, nah Dirty Di-ana, nah Dirty Diana Dirty Diana, nah Dirty Diana, nah Dirty Diana, nah Dirty Diana Diana! Diana! Dirty Diana! It’s Diana! Yeah, yeah
She said I have to go home ‘Cause I’m real tired you see But I hate sleppin’ alone Why don’t you come with me I said my baby’s at home She’s probably worried tonight I didn’t call on the phone to Say that I’m alright
Diana walked up to me, She said I’m all yours tonight At that I ran to the phone Sayin’ baby I’m alright I said but unlock the door. Because I forgot the key. She said he’s not coming back Because he’s sleeping with me
Dirty Diana, nah Dirty Diana, nah Dirty Di-ana, nah Dirty Diana, nah Dirty Diana, nah Dirty Diana, nah Dirty Di-ana, nah Dirty Diana Come on! Come on! Come on! Come on!
C’est au-delà de la Pop, c’est bien plus que de la musique… c’est Etienne 😍
Mes apparences ne te trompent pas Tu perces sous le sourire conquérant L’ego défaillant Tu fais voler le vernis en éclats Et tu démontes le mécanisme complexe De mes défenses et de mes réflexes
Car tu me vois vraiment Car tu me vois, tu me ressens Tel que je suis vraiment Car tu me vois et tu m’entends
Tu rouvres la cage où, surprotégé, Je m’étais à double tour enfermé De peur de t’aimer et de m’engager Plus d’artifices, ni de lignes floues Mes plus gros défauts, mes pires faiblesses Sont pour toi mes principaux atouts
Et je me vois vraiment Dans le miroir que tu me tends Tel que je suis vraiment Alors je cède et je me rends
Pour toi, je dépose corps et armes Je dépose corps et armes Au moment où je m’y attendais le moins Un ange m’est apparu dans un coin Je dépose corps et armes Je dépose corps et armes Tu mets en lumière toutes mes zones d’ombre à l’intérieur de moi, il faisait froid et sombre
Et je me vois vraiment Dans le miroir que tu me tends Tel que je suis vraiment Alors je cède et je me rends
Pour toi, je dépose corps et armes Je dépose corps et armes Tu mets en lumière toutes mes zones d’ombre à l’intérieur de moi, il faisait froid et sombre
Je dépose corps et armes Je dépose corps et armes Je n’oppose aucune sorte de résistance Tu me fais renaître, je savoure ma chance
Car tu me vois vraiment Car tu me vois, tu me ressens Tel que je suis vraiment Car tu me vois et tu m’entends…
Coup de foudre confirmé. Je répète : coup de foudre confirmé ! Abnousse me fait tourner la tête !
Ce livre démarre par une énorme surprise : un court texte qui emporte ma totale adhésion. Quel n’est pas mon étonnement de découvrir qu’il s’agit d’un extrait tiré de La Philosophie dans le boudoir de Sade.
Je suis un peu sonnée car, Sade, je connais de nom et de loin. Pour moi, c’est un taré sexuel de première classe qui n’a vécu que pour le cul tendance supplice et qui n’a écrit que sur le cul tendance supplice. Eh bien non, j’entraperçois l’homme philosophe et politique. La bibliothécaire va devoir creuser !
Mais revenons à Abnousse ! Son livre est tellement riche que je ne sais pas par quoi commencer. Et encore, je ne suis pas sûre d’avoir tout compris🤪, ni d’être d’accord avec tout 😱 ! En tout cas, il remue ! Tous les sujets y passent, le féminisme, la religion, la République, la laïcité, le courage, l’engagement… Le ton est tranché, entier, pas de demi-mesure. Le lecteur pourrait se sentir heurté, mais non ! Tout est raisonné, argumenté, rien n’est imposé, loin des idées toutes faites et tellement faciles à s’approprier.
C’est d’abord l’histoire d’un parcours, de son parcours.
Iran, 1979, instauration de la république islamique. Une petite fille, issue d’une famille aisée, ne comprend pas le port du voile, rendu obligatoire, et la surveillance quotidienne de la police des moeurs dans l’espace publique. Ce que l’on ne comprend pas, on ne l’accepte pas.
C’est le début d’une insoumission et d’une révolte.
Abnousse débute son long combat, d’abord, avec une arme enfantine, instinctive, innocente : la provocation (montrer son cul à l’école). Puis, vient l’exil en France, le déclassement, la pauvreté. Et surtout l’incompréhension qu’elle ressent face à des femmes qui choisissent librement le voile, face aux réactions que suscite son statut d’exilée, face à une société qui se veut tolérante mais qui pratique l’entre-soi.
La provocation ne suffit plus, au mieux elle amuse, au pire elle nourrit le malentendu. Sa lutte va devoir devenir plus raisonnée, structurée.
Vient alors l’émancipation.
Apprendre, lire, comprendre pour pouvoir construire sa propre pensée, l’exprimer et combattre les faux-semblants. Cela va passer par plein de choses dont le plus surprenant est la découverte de la littérature libertine du XVIIIe siècle.
C’est parfois dérangeant, parfois étonnant mais toujours passionnant ! J’ai énormément appris et, surtout, elle m’a donné l’envie de découvrir Sade.
JUSTINE OU LES MALHEURS DE LA VERTU de Sade
D’abord il y a eu le choix du livre. Gros dilemme ! J’étais tellement prévenue contre lui que je voulais commencer par l’ouvrage le plus soft possible. Bref, tout faire pour éviter Les 120 journées de Sodome.
C’est l’histoire de deux soeurs orphelines, Juliette et Justine qui, abandonnées à elles-mêmes, vont faire des choix radicalement opposés. Juliette choisira le vice, l’individualisme, la recherche des plaisirs. Le paradis sur terre étant le seul qui nous est garanti, sa recherche excuse tout, absout tout. L’absence de justice, divine ou sociale, gratifie les plus dépravés.
Justine est LA vertueuse par excellence (franchement, à ce point ça confine à la connerie), ne voulant jamais sacrifier ses principes, ses croyances, persuadée que seules les bonnes actions comptent et qu’elle trouvera son salut dans l’au-delà. Mais la vertu ne paie pas et tous les malheurs s’abattront sur elle (jamais vu une fille aussi souvent à genoux).
Sade écrit bien, très bien même, c’est un pur bonheur. A tel point qu’il peut décrire les pires sévices, ça passe tout seul (oui, j’exagère un peu 😫).
Effectivement, ma méconnaissance de l’auteur m’a induite en erreur. Limiter Sade à un gros pervers est réducteur. En réalité, les passages érotico-pornos sont même très décevants. Je découvre avant tout un être libre, persuadé que seuls des individus éclairés et critiques peuvent devenir des citoyens raisonnés.
Quel que soit le parti-pris qu’il expose, il l’argumente avec une construction assez impressionnante. Que ce soit le point de vue des débauchés ou celui des apôtres de la vertu. La nature toute puissante contre Dieu. Peu importe qui a raison qui a tort, que vous adhériez à son propos… ou pas ; tout tient dans l’implacabilité (ça existe, j’ai vérifié 😉) de son raisonnement qui fait la force de son discours.
C’est un livre totalement amoral, le triomphe du vice sur la vertu. La religion est vue comme un instrument politique pour dominer le peuple. Il place le droit à la jouissance au-dessus de tout, tant pour les hommes que pour les femmes (en ce sens il est le précurseur d’une parfaite égalité entre les sexes tant d’un point de vue social que sexuel). Il revendique la liberté la plus extrême même la plus noire.
C’est une réelle découverte… Je vais quand même faire une petite pause et me rabattre sur un livre complètement con et inoffensif 😂, histoire de bien me vider la tête.
Mon goût pour le people et mes préjugés auraient pu me faire passer à côté de ce livre 😱 !
J’adore les potins concernant les célébrités : qui couche avec qui ? Qui trompe qui ? Qui vient de quitter qui ? Oui, je sais, c’est assez pathétique 😫.Naturellement je connais Samuel mais uniquement pour sa belle gueule d’ange torturé et parce qu’il vient d’épouser Vanessa Paradis. Bref, je ne le connais pas ! Je n’ai jamais vu ses films, jamais lu ses livres, ni vu aucune de ses pièces de théâtre. Pourquoi ? Parce que j’en ai l’image d’un intello tourmenté, légèrement perché du bulbe et qui peut être, à tout moment, visité par l’inspiration, le génie et autres illuminations. Les rares interviews que j’ai vu de lui m’ont confortée dans mon jugement : ce type n’est pas de notre planète. Il est d’ailleurs. En promotion, je l’imagine faire un effort surnaturel pour sortir de sa fièvre créative permanente, se mettre au niveau de ses interlocuteurs et essayer tant bien que mal d’apprivoiser les codes médiatiques. De temps en temps, il fait de l’humour (enfin, je crois), mais même ses traits d’esprit me laissent à distance. Une sorte de dérision inquiète qui commence par vous faire sourire et qui vous laisse un goût de fin du monde (OK, j’exagère un peu mais je ne suis pas loin de le penser). Bref, jusqu’à présent, j’aimais bien Samuel pour son physique et ça me suffisait amplement.
D’où que Samuel fait partie de la rentrée littéraire ???
Impossible d’aller à la Fnac, chez mon libraire, chez N’IMPORTE QUEL LIBRAIRE, sans voir son bouquin en bonne place parmi les nouveautés ! Une couverture sobre avec seulement le mot Reviens, même pas en très gros, ni en très rouge (aguicher le chaland, quelle vulgarité 😩), aucune ponctuation, un minimalisme assumé qui vous gueule à la figure que « c’est un livre d’auteur, sérieux et que si t’as pas envie de rire, tu es bien tombé et tu vas être servi » ! Seule concession, sûrement imposée par l’éditeur, un bandeau avec la photo de l’auteur (tu m’étonnes !!!).
Sauf que, MON libraire le recommande ! Quand il aime, il trombone un petit papier sur la couverture avec quelques mots manuscrits qui, neuf fois sur dix, donnent envie de le lire.
La première fois, je tourne autour du livre, à bonne distance, comme si mon banquier allait en sortir pour me signifier que la situation de mon compte devrait me préoccuper davantage !
La deuxième fois, je me rapproche prudemment et la troisième fois, je me décide à lire la petite critique de mon libraire.
Je tombe sur le cul ! Il a trouvé ce livre hilarant, émouvant et tendre ! Je vérifie qu’il parle bien du bouquin de Samuel, cet être décalé, à l’ouest, prisonnier des limbes de la création. Il parle bien de lui. Je me dis que mon libraire a pété une durite et rentre chez moi, attends quelques jours… et je reviens acheter Reviens.
J’ai beaucoup aimé ce livre !
Reviens n’est pas une supplication à une femme mais à un fils. Un écrivain, en panne d’inspiration depuis plusieurs années, dont la vie côtoie le néant depuis la séparation avec sa femme, voit son grand fils quitter la maison pour un voyage autour du monde.
Ce départ agira comme un électrochoc dans son existence totalement apathique.
Comme souvent, il faut que les gens partent pour qu’on réalise combien on tient à eux et combien on les connaît mal, par pudeur, par manque d’efforts, par égoïsme, par lâcheté. Le père et le fils s’aiment, bien sûr, mais sans se le dire. Complices, copains, fumant des clopes ensemble, en silence, à quatre heure du matin. Ils ne se disent pas l’essentiel, persuadés que l’autre le sait et que l’essentiel est superflu.
C’est l’histoire d’une renaissance, progressive, douce, entre un père et son fils, entre un homme et l’amour, entre un écrivain et son envie de raconter des histoires.
L’écriture est totalement accessible et ancrée dans le réel (Samuel est un type comme les autres 😜). C’est touchant, tendre et, paradoxalement, drôle, bourré d’auto-dérision. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est hilarant (n’oublions pas que Le Discours de Fabrice Caro a mis la barre très haut) mais j’ai souri et ri souvent (la scène de l’achat du canard à la ferme 😍😍😂).
Je vous le conseille, c’est léger tout en étant peut-être plus profond qu’il n’y paraît.
Et surtout, mes préjugés envers Samuel ont totalement disparu 😜 !
Préparez votre… préparez votre pâte Dans une jatte… dans une jatte plate Et sans plus de discours Allumez votre… allumez votre four.
Prenez de la… prenez de la farine Versez dans la… versez dans la terrine Quatre mains bien pesées Autour d’un puit creux… autour d’un puit creusé
Choisissez quatre… choisissez quatre ufs frais Qu’ils soient du mat’… qu’ils soient du matin frais Car à plus de vingt jours Un poussin sort tou… un poussin sort toujours.
Un bol entier… un bol entier de lait Bien crémeux s’il… bien crémeux s’il vous plait De sucre parsemez Et vous amalga… et vous amalgamez.
Une main de… une main de beurre fin Un souffle de… un souffle de levain Une larme de miel Et un soupçon de… et un soupçon de sel.
Il est temps à… il est temps à présent Tandis que vous… tandis que vous brassez De glisser un présent Pour votre fian… pour votre fiancé
Un souhait d’a… un souhait d’amour s’impose Tandis que la… que la pâte repose Lissez le plat de beurre Et laissez cuire une… et laissez cuire une heure