LES DESSOUS CHICS de Serge Gainsbourg

Des chansons divines de Serge, il y en a à la pelle… mais c’est celle-ci… entre toutes… depuis toujours.

Les dessous chics 
C’est ne rien dévoiler du tout 
Se dire que lorsqu’on est à bout 
C’est tabou

Les dessous chics 
C’est une jarretelle qui claque 
Dans la tête comme une paire de claques 

Les dessous chics 
Ce sont des contrats résiliés 
Qui comme des bas résilles 
Ont filé

Les dessous chics 
C’est la pudeur des sentiments 
Maquillés outrageusement 
Rouge sang

Les dessous chics 
C’est se garder au fond de soi 
Fragile comme un bas de soie 

Les dessous chics 
C’est des dentelles et des rubans 
D’amertume sur un paravent 
Désolant

Les dessous chics 
Ce serait comme un talon aiguille 
Qui transpercerait le coeur des filles

https://youtu.be/SEjmofaVuDY

UNE SORCIERE COMME LES AUTRES de Anne Sylvestre

Je voue un amour inconditionnel à Anne Sylvestre, la plus envoûtante de toutes les sorcières !

S’il vous plaît
Soyez comme le duvet
Soyez comme la plume d’oie
Des oreillers d’autrefois

J’aimerais
Ne pas être portefaix
S’il vous plaît
Faîtes vous léger
Moi je ne peux plus bouger

Je vous ai porté vivant
Je vous ai porté enfant
Dieu comme vous étiez lourd
Pesant votre poids d’amour

Je vous ai porté encore
À l’heure de votre mort
Je vous ai porté des fleurs
Je vous ai morcelé mon coeur

Quand vous jouiez à la guerre
Moi je gardais la maison
J’ai usé de mes prières
Les barreaux de vos prisons

Quand vous mourriez sous les bombes
Je vous cherchais en hurlant
Me voilà comme une tombe
Et tout le malheur dedans

Ce n’est que moi
C’est elle ou moi
Celle qui parle
Ou qui se tait
Celle qui pleure
Ou qui est gaie
C’est Jeanne d’Arc
Ou bien Margot
Fille de vague
Ou de ruisseau

Et c’est mon coeur
Ou bien le leur
Et c’est la soeur
Ou l’inconnue
Celle qui n’est
Jamais venue
Celle qui est
Venue trop tard
Fille de rêve
Ou de hasard

[Refrain]
Et c’est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres

Il vous faut
Être comme le ruisseau
Comme l’eau claire de l’étang
Qui reflète et qui attend

S’il vous plaît
Regardez-moi je suis vraie
Je vous prie
Ne m’inventez pas
Vous l’avez tant fait déjà

Vous m’avez aimée servante
M’avez voulue ignorante
Forte vous me combattiez
Faible vous me méprisiez

Vous m’avez aimée putain
Et couverte de satin
Vous m’avez faite statue
Et toujours je me suis tue

Quand j’étais vieille et trop laide
Vous me jetiez au rebut
Vous me refusiez votre aide
Quand je ne vous servais plus

Quand j’étais belle et soumise
Vous m’adoriez à genoux
Me voilà comme une église
Toute la honte dessous

Ce n’est que moi
C’est elle ou moi
Celle qui aime
Ou n’aime pas
Celle qui règne
Ou se débat
C’est Joséphine
Ou la Dupont
Fille de nacre
Ou de coton

Et c’est mon coeur
Ou bien le leur
Celle qui attend
Sur le port
Celle des monuments
Aux morts
Celle qui danse
Et qui en meurt
Fille bitume
Ou fille fleur

[Refrain]
Et c’est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres

S’il vous plaît
Soyez comme je vous ai
Vous ai rêvé depuis longtemps
Libre et fort comme le vent

Libre aussi
Regardez je suis ainsi
Apprenez-moi n’ayez pas peur
Pour moi je vous sais par coeur

J’étais celle qui attend
Mais je peux marcher devant
J’étais la bûche et le feu
L’incendie aussi je peux

J’étais la déesse mère
Mais je n’étais que poussière
J’étais le sol sous vos pas
Et je ne le savais pas

Mais un jour la terre s’ouvre
Et le volcan n’en peut plus
Le sol se rompant
Découvre des richesses inconnues

La mer à son tour divague
De violence inemployée
Me voilà comme une vague
Vous ne serez pas noyé

Ce n’est que moi
C’est elle ou moi
Et c’est l’ancêtre
Ou c’est l’enfant
Celle qui cède
Ou se défend
C’est Gabrielle
Ou bien Eva
Fille d’amour
Ou de combat

Et c’est mon coeur
Ou bien le leur
Celle qui est
Dans son printemps
Celle que personne
N’attend
Et c’est la moche
Ou c’est la belle
Fille de brume
Ou de plein ciel

[Refrain]
Et c’est ma mère
Ou la vôtre
Une sorcière
Comme les autres

S’il vous plaît
S’il vous plaît
Faites-vous léger
Moi je ne peux plus bouger.


DEJEUNER EN PAIX de Stephan Eicher

J’ai toujours craqué pour son petit sourire timide… et sa musique !
Bon week-end à tous et RDV le 11 mars prochain !

J’abandonne sur une chaise le journal du matin
Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent
J’attends qu’elle se réveille et qu’elle se lève enfin
Je souffle sur les braises pour qu’elles prennent

Cette fois je ne lui annoncerai pas
La dernière hécatombe
Je garderai pour moi ce que m’inspire le monde
Elle m’a dit qu’elle voulait si je le permettais
Déjeuner en paix, déjeuner en paix

Je vais à la fenêtre et le ciel ce matin
N’est ni rose ni honnête pour la peine
 » Est-ce que tout va si mal ? Est-ce que rien ne va bien ?
L’homme est un animal  » me dit-elle

Elle prend son café en riant
Elle me regarde à peine
Plus rien ne la surprend sur la nature humaine
C’est pourquoi elle voudrait enfin si je le permets
Déjeuner en paix, déjeuner en paix

Je regarde sur la chaise le journal du matin
Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent
« Crois-tu qu’il va neiger ? » me demande-t-elle soudain
« Me feras-tu un bébé pour Noël ? »

IL Y A de Jean-Jacques Goldman

Il y a
Du thym, de la bruyère
Et des bois de pin
Rien de bien malin

Il y a 
Des ruisseaux, des clairières
Pas de quoi en faire
Un plat de ce coin

Il y a des odeurs de menthe
Et des cheminées
Et des feux dedans

Il y a
Des jours et des nuits lentes
Et l’histoire absente
Banalement

Et loin de tout, loin de moi
C’est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars, où tu reviens chaque fois
Et où tout finira

Il y a
Des enfants, des grands-mères
Une petite église
Et un grand café

Il y a
Au fond du cimetière
Des joies, des misères
Et du temps passé

Il y a
Une petite école
Et des bancs de bois
Tout comme autrefois

Il y a
Des images qui collent
Au bout de tes doigts
Et ton cœur qui bat

Et loin de tout, loin de moi
C’est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars, où tu reviens chaque fois
Et où tout finira

Et plus la terre est aride, et plus cet amour est grand
Comme un mineur à sa mine, un marin à son océan
Plus la nature est ingrate, avide de sueur et de boue
Parce que l’on a tant besoin que l’on ait besoin de nous
Elle porte les stigmates de leur peine et de leur sang
Comme une mère préfère un peu son plus fragile enfant

Et loin de tout, loin de moi
C’est là que tu te sens chez toi
De là que tu pars, où tu reviens chaque fois
Et où tout finira

DIRTY DIANA de Michael Jackson

You never make me stay
So take your weight off of me
I know your every move
So won’t you just let me be
I’ve been here times before
But I was too blind to see
That you seduce every man
This time you won’t seduce me
She’s saying that’s okay
Hey baby do what you please
I have the stuff the you want
I am the thing that you need
She looked me deep in the eyes
She’s touchin’ me so to start
She says there’s no turnin’ back
She trapped me in her heart
Dirty Diana, nah
Dirty Diana, nah
Dirty Di-ana, nah
Dirty Diana
Let me be!
Oh no
Oh no
Oh no
She likes the boys in the band
She knows when they come to town
Every musician’s fan after the curtain comes down
She waits at backstage doors
For those who have prestige
Who promise fortune and fame
A life that’s so carefree
She’s says that’s okay
Hey baby do what you want
I’ll be your night lovin’ thing
I’ll be the freak you can taunt
And I don’t care what you say
I want to go too far
I’ll be your everything
If you make me a star
Dirty Diana, nah
Dirty Diana, nah
Dirty Di-ana, nah
Dirty Diana
Dirty Diana, nah
Dirty Diana, nah
Dirty Diana, nah
Dirty Diana
Diana!
Diana!
Dirty Diana!
It’s Diana! Yeah, yeah
She said I have to go home
‘Cause I’m real tired you see
But I hate sleppin’ alone
Why don’t you come with me
I said my baby’s at home
She’s probably worried tonight
I didn’t call on the phone to
Say that I’m alright
Diana walked up to me,
She said I’m all yours tonight
At that I ran to the phone
Sayin’ baby I’m alright
I said but unlock the door.
Because I forgot the key.
She said he’s not coming back
Because he’s sleeping with me
Dirty Diana, nah
Dirty Diana, nah
Dirty Di-ana, nah
Dirty Diana, nah
Dirty Diana, nah
Dirty Diana, nah
Dirty Di-ana, nah
Dirty Diana
Come on!
Come on!
Come on!
Come on!

JUST KIDS de Patti Smith

Où je découvre Patti Smith !

La Nouvelle Star mène à tout ! J’ai découvert Patti Smith grâce à ce programme, il y a presque dix ans. Une candidate avait choisi Because The Night pour la phase des sélections. Seule avec sa guitare, elle chantait divinement bien, mais, surtout, je suis restée scotchée par la chanson !

Patti Smith : je connaissais vaguement le nom.

Zou ! Direction Google pour en savoir plus sur l’auteure de ce bijou. Patti, c’est d’abord un physique : une silhouette frêle et androgyne, une tignasse noire corbeau encadrant un visage racé de jeune Cherokee, à l’attitude rebelle et fière. Whaouuuuu !

Icône de la scène rock et punk des années 70, elle touche à tout, musique, poésie, peinture, photographie. Ses amants les plus célèbres sont Robert Mapplethorpe et Sam Shepard. Bref, on frôle la légende.

Où je découvre Robert Mapplethorpe !

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À l’époque, son nom m’évoque un artiste pointu qui a bossé avec Warhol. Mais j’en reste là, focalisée que je suis sur Patti, puis j’oublie…pendant dix ans.

C’était sans compter avec Népoux. Il y a quelques mois, on terminait une expo par notre sacro-sainte visite à la librairie du musée. Népoux me rejoint avec l’air d’un type qui vient de découvrir un gisement d’or et me tend un bouquin de photos. Je le cite « Des photos diiiingues, non mais regarde ! J’ai rarement vu aussi beau et aussi fort ».

Je feuillète le bouquin (qui est un recueil de photos de Robert) et c’est un choc esthétique ! Toutes les photos sont superbes, en noir et blanc, ultra stylisées. Le travail sur la lumière est phénoménal, le rendu est spectral, fantomatique, quels que soit les sujets.

Les sujets, parlons-en ! Portraits, fleurs, nudité masculine ou sexes, il réussit à tout rendre sublime et sensuel. Lumière, cadrage, grain, tout concourt à un esthétisme magistral qui me bouleverse. On touche à la beauté à l’état pur. Robert est un génie !

Subjuguée par Patti et Robert, j’étais fin prête pour lire Just Kids !

Rarement titre aura été aussi parfait !

Car c’est bien ça, le sujet de ce livre autobiographique : l’histoire de ces deux gamins de la classe moyenne américaine, arrivant fauchés dans la grande pomme, qui vouent une fascination à l’art dans ce qu’il a de plus absolu et extrême et qui veulent y consacrer leur vie. « Pour eux, le monde tout entier était un terrain de jeu magique et l’art tout simplement un mode de vie ».

On les suit dans le New-York underground des années 70, royaume du sexe et de la drogue, peut-être, mais surtout d’une liberté vertigineuse qui nous effraierait aujourd’hui malgré toutes les avancées que l’on se gausse d’avoir obtenues. On parcourt des lieux mythiques peuplés de légendes. On se prend à rêver d’un Eden disparu même si l’on se fourvoie.

Ils sont désarmants, candides, fragiles, timides, comme des enfants, mais aussi, courageux, déterminés, presque invincibles tant ils sont sûrs de leur destinée. « … c’était une période magique et on croyait en la magie ».

Je pense aux Clochards Célestes de Kerouac, je pense à La Bohème d’Aznavour. C’était peut-être la bohème sous acid, le Sida a sifflé la fin de la récré, mais, bon sang, quelle bande de gamins flamboyants !

CORPS ET ARMES de Etienne Daho

C’est au-delà de la Pop, c’est bien plus que de la musique… c’est Etienne 😍

Mes apparences ne te trompent pas
Tu perces sous le sourire conquérant
L’ego défaillant
Tu fais voler le vernis en éclats
Et tu démontes le mécanisme complexe
De mes défenses et de mes réflexes

Car tu me vois vraiment
Car tu me vois, tu me ressens
Tel que je suis vraiment
Car tu me vois et tu m’entends

Tu rouvres la cage où, surprotégé,
Je m’étais à double tour enfermé
De peur de t’aimer et de m’engager
Plus d’artifices, ni de lignes floues
Mes plus gros défauts, mes pires faiblesses
Sont pour toi mes principaux atouts

Et je me vois vraiment
Dans le miroir que tu me tends
Tel que je suis vraiment
Alors je cède et je me rends

Pour toi, je dépose corps et armes
Je dépose corps et armes
Au moment où je m’y attendais le moins
Un ange m’est apparu dans un coin
Je dépose corps et armes
Je dépose corps et armes
Tu mets en lumière toutes mes zones d’ombre
à l’intérieur de moi, il faisait froid et sombre

Et je me vois vraiment
Dans le miroir que tu me tends
Tel que je suis vraiment
Alors je cède et je me rends

Pour toi, je dépose corps et armes
Je dépose corps et armes
Tu mets en lumière toutes mes zones d’ombre
à l’intérieur de moi, il faisait froid et sombre

Je dépose corps et armes
Je dépose corps et armes
Je n’oppose aucune sorte de résistance
Tu me fais renaître, je savoure ma chance

Car tu me vois vraiment
Car tu me vois, tu me ressens
Tel que je suis vraiment
Car tu me vois et tu m’entends…

L’ETRANGERE de Louis Aragon

Amour fou, grand amour ou simple romance… Qu’importe ! Du moment que le cœur s’emballe avec insolence !

Les Amoureux de Peynet

Il existe près des écluses 
Un bas quartier de bohémiens 
Dont la belle jeunesse s’use 
À démêler le tien du mien 
En bande on s’y rend en voiture, 
Ordinairement au mois d’août, 
Ils disent la bonne aventure 
Pour des piments et du vin doux.

On passe la nuit claire à boire 
On danse en frappant dans ses mains, 
On n’a pas le temps de le croire 
Il fait grand jour et c’est demain. 
On revient d’une seule traite 
Gais, sans un sou, vaguement gris, 
Avec des fleurs plein les charrettes 
Son destin dans la paume écrit.

J’ai pris la main d’une éphémère 
Qui m’a suivi dans ma maison 
Elle avait des yeux d’outremer 
Elle en montrait la déraison. 
Elle avait la marche légère 
Et de longues jambes de faon, 
J’aimais déjà les étrangères 
Quand j’étais un petit enfant !

Celle-ci parla vite vite 
De l’odeur des magnolias, 
Sa robe tomba tout de suite 
Quand ma hâte la délia. 
En ce temps-là, j’étais crédule 
Un mot m’était promission, 
Et je prenais les campanules 
Pour des fleurs de la passion.

À chaque fois tout recommence 
Toute musique me saisit, 
Et la plus banale romance 
M’est éternelle poésie 
Nous avions joué de notre âme 
Un long jour, une courte nuit, 
Puis au matin : « Bonsoir madame » 
L’amour s’achève avec la pluie.

Elsa et Louis

REVIENS de Samuel Benchetrit

Mon goût pour le people et mes préjugés auraient pu me faire passer à côté de ce livre 😱 !

J’adore les potins concernant les célébrités : qui couche avec qui ? Qui trompe qui ? Qui vient de quitter qui ? Oui, je sais, c’est assez pathétique 😫.Naturellement je connais Samuel mais uniquement pour sa belle gueule d’ange torturé et parce qu’il vient d’épouser Vanessa Paradis. Bref, je ne le connais pas ! Je n’ai jamais vu ses films, jamais lu ses livres, ni vu aucune de ses pièces de théâtre. Pourquoi ? Parce que j’en ai l’image d’un intello tourmenté, légèrement perché du bulbe et qui peut être, à tout moment, visité par l’inspiration, le génie et autres illuminations. Les rares interviews que j’ai vu de lui m’ont confortée dans mon jugement : ce type n’est pas de notre planète. Il est d’ailleurs. En promotion, je l’imagine faire un effort surnaturel pour sortir de sa fièvre créative permanente, se mettre au niveau de ses interlocuteurs et essayer tant bien que mal d’apprivoiser les codes médiatiques. De temps en temps, il fait de l’humour (enfin, je crois), mais même ses traits d’esprit me laissent à distance. Une sorte de dérision inquiète qui commence par vous faire sourire et qui vous laisse un goût de fin du monde (OK, j’exagère un peu mais je ne suis pas loin de le penser). Bref, jusqu’à présent, j’aimais bien Samuel pour son physique et ça me suffisait amplement.

D’où que Samuel fait partie de la rentrée littéraire ???

Impossible d’aller à la Fnac, chez mon libraire, chez N’IMPORTE QUEL LIBRAIRE, sans voir son bouquin en bonne place parmi les nouveautés ! Une couverture sobre avec seulement le mot Reviens, même pas en très gros, ni en très rouge (aguicher le chaland, quelle vulgarité 😩), aucune ponctuation, un minimalisme assumé qui vous gueule à la figure que « c’est un livre d’auteur, sérieux et que si t’as pas envie de rire, tu es bien tombé et tu vas être servi » ! Seule concession, sûrement imposée par l’éditeur, un bandeau avec la photo de l’auteur (tu m’étonnes !!!).

Sauf que, MON libraire le recommande ! Quand il aime, il trombone un petit papier sur la couverture avec quelques mots manuscrits qui, neuf fois sur dix, donnent envie de le lire.

La première fois, je tourne autour du livre, à bonne distance, comme si mon banquier allait en sortir pour me signifier que la situation de mon compte devrait me préoccuper davantage !

La deuxième fois, je me rapproche prudemment et la troisième fois, je me décide à lire la petite critique de mon libraire.

Je tombe sur le cul ! Il a trouvé ce livre hilarant, émouvant et tendre ! Je vérifie qu’il parle bien du bouquin de Samuel, cet être décalé, à l’ouest, prisonnier des limbes de la création. Il parle bien de lui. Je me dis que mon libraire a pété une durite et rentre chez moi, attends quelques jours… et je reviens acheter Reviens.

J’ai beaucoup aimé ce livre !

Reviens n’est pas une supplication à une femme mais à un fils. Un écrivain, en panne d’inspiration depuis plusieurs années, dont la vie côtoie le néant depuis la séparation avec sa femme, voit son grand fils quitter la maison pour un voyage autour du monde.

Ce départ agira comme un électrochoc dans son existence totalement apathique.

Comme souvent, il faut que les gens partent pour qu’on réalise combien on tient à eux et combien on les connaît mal, par pudeur, par manque d’efforts, par égoïsme, par lâcheté. Le père et le fils s’aiment, bien sûr, mais sans se le dire. Complices, copains, fumant des clopes ensemble, en silence, à quatre heure du matin. Ils ne se disent pas l’essentiel, persuadés que l’autre le sait et que l’essentiel est superflu.

C’est l’histoire d’une renaissance, progressive, douce, entre un père et son fils, entre un homme et l’amour, entre un écrivain et son envie de raconter des histoires.

L’écriture est totalement accessible et ancrée dans le réel (Samuel est un type comme les autres 😜). C’est touchant, tendre et, paradoxalement, drôle, bourré d’auto-dérision. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est hilarant (n’oublions pas que Le Discours de Fabrice Caro a mis la barre très haut) mais j’ai souri et ri souvent (la scène de l’achat du canard à la ferme 😍😍😂).

Je vous le conseille, c’est léger tout en étant peut-être plus profond qu’il n’y paraît.

Et surtout, mes préjugés envers Samuel ont totalement disparu 😜 !

EVERY BREATH YOU TAKE – The Police

Je l’ai dans la tête depuis une semaine, il n’y a aucune raison pour que vous y échappiez 😉

Every breath you take
Every move you make
Every bond you break
Every step you take
I’ll be watching you

Every single day
Every word you say
Every game you play
Every night you stay
I’ll be watching you

Oh can’t you see
You belong to me
My poor heart aches
With every step you take

Every move you make
Every vow you break
Every smile you fake
Every claim you stake
I’ll be watching you

Since you’ve gone I been lost without a trace
I dream at night I can only see your face
I look around but it’s you I can’t replace
I feel so cold and I long for your embrace
I keep crying baby, baby, please

Oh can’t you see
You belong to me
My poor heart aches
With every step you take

Every move you make
Every vow you break
Every smile you fake
Every claim you stake
I’ll be watching you


Every move you make
Every step you take
I’ll be watching youI’ll be watching you 
(Every breath you take, every move you make, every bond you break, every step you take)
I’ll be watching you
(Every single day, every word you say, every game you play, every night you stay)
I’ll be watching you
(Every move you make, every vow you break, every smile you fake, every claim you stake)
I’ll be watching you
(Every single day, every word you say, every game you play, every night you stay)
I’ll be watching you
(Every breath you take, every move you make, every bond you break, every step you take)
I’ll be watching you
(Every single day, every word you say, every game you play, every night you stay)
I’ll be watching you

Pensée à Jean-Michel, mon cousin, qui m’a fait découvrir ce groupe. J’avais 8 ans. Où que tu sois, je pense à toi.

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