Je me manque
Je sonne creux
Je me contente
De ce que je peux
Je me cherche
Je sais pasOù chercher
Tellement
Je suis paumée
Tellement
Je suis allée
Loin de moiJe me manque
Je m’en fous
Je me donne
Rendez vous
Et tant pis
Si je viens pasJe me plante
C’est comme ça
Je me languis
De celle
Que je ne suis pasJe me manque
c’est la planque
pour pas vivre
toutes les vies
dont j’aurais eu envieÇa déconne
Quelque part
Je sais pas où
Faut que j’aille voir
Ailleurs si j’y suisJe me manque
Je suis bien
Où je me fuis
Je me dis rien
Je me flanque
A la porteJe me mens
C’est comme ça
Je me hante
J’appuie là
Où je suis presque morteCe que c’est fou
De ne jamais tomber sur soi
N’importe où
Je me retrouve pas
Dans les rues, dans les bars
Ou dans le creux de tes brasJe me manque
Je m’égare
Je m’oublie
Quelque part
Dans un coin
De ma vieFaut que je change
De trottoir
Faut que je fuis
Mon regard
Et l’écrin
De l’ennuiJe me manque
Je m’en fous
Je me crie
Au secours
Et je reste plantée làJe me manque
https://youtu.be/2WIHQOjQKc0
Comme je manque
A mes rêves
Mon amour
Me laisse pas tomber plus bas
VIEILLE CHANSON DU JEUNE TEMPS de Victor Hugo
Je ne songeais pas à Rose ;
Rose au bois vint avec moi ;
Nous parlions de quelque chose,
Mais je ne sais plus de quoi.
J’étais froid comme les marbres ;
Je marchais à pas distraits ;
Je parlais des fleurs, des arbres
Son oeil semblait dire: » Après ? «
La rosée offrait ses perles,
Le taillis ses parasols ;
J’allais ; j’écoutais les merles,
Et Rose les rossignols.
Moi, seize ans et l’air morose ;
Elle, vingt ; ses yeux brillaient.
Les rossignols chantaient Rose
Et les merles me sifflaient.
Rose, droite sur ses hanches,
Leva son beau bras tremblant
Pour prendre une mûre aux branches
Je ne vis pas son bras blanc.
Une eau courait, fraîche et creuse,
Sur les mousses de velours ;
Et la nature amoureuse
Dormait dans les grands bois sourds.
Rose défit sa chaussure,
Et mit, d’un air ingénu,
Son petit pied dans l’eau pure
Je ne vis pas son pied nu.
Je ne savais que lui dire ;
Je la suivais dans le bois,
La voyant parfois sourire
Et soupirer quelquefois.
Je ne vis qu’elle était belle
Qu’en sortant des grands bois sourds.
» Soit ; n’y pensons plus ! » dit-elle.
Depuis, j’y pense toujours.
EMMA G. WILDFORD de Zidrou & Edith
NON, Jack Dawson n’est pas mort !
LES ROSES DE SAADI de Marceline Desbordes-Valmore
Je vous souhaite un week-end plein d’amour ❤️
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