C’EST ARRIVÉ LA NUIT de Marc Levy

J’SUIS SNOB, J’SUIS SNOB

Lire du Levy ? Jamais d’la vie !

Moi, c’qui m’fait grimper à la tenture,

c’est la grande littérature.

Et même si Elle et Pocket me supplient,

hors de question que je change d’avis.

En même temps, avoir sa bobine

dans l’plus féminin des magazines,

ça fait sacrément envie.

Oh puis zut, direction la librairie

pour C’est arrivé la nuit.

Et là, wouahhhh !

Bienvenue au cinéma !

Suspense, action, en veux-tu en voilà.

C’est d’la lecture sur grand écran,

tout, sauf un voyage d’agrément.

J’passe la soirée à m’ronger les sangs.

Ils sont 9 sur la planète

à faire justice sur Internet.

Des Arsène Lupin 2.0

qui mettent les salauds au cachot

d’un clic sur leur réseau.

Ça semble facile, mais ça l’est pas.

Toujours clandestin, même chez soi.

Toujours planqué et en mouvement

pour éviter les guet-apens

Marc est un p’tit malin

avec ses hackers au grand cœur,

on le lit jusqu’au p’tit matin

pour notre plus grand bonheur.

On se prend même à rêver :

Et si c’était vrai ?

SAN-ANTONIO – Aux frais de la princesse – de Frédéric Dard

Si tu n’as pas lu un San-Antonio avant tes cinquante ans, tu as raté ta vie !

Autant vous dire qu’il y avait un chouïa urgence pour moi !

  • Bien évidemment que je connais de nom.
  • Bien évidemment que je sais de quoi ça parle (enquêtes policières du Commissaire San-Antonio).
  • Bien évidemment que je sais que l’écriture de Frédéric Dard est truculente, fleurie, argotique et tout le tintouin.
  • Bien évidemment que je sais que la série des San-Antonio est devenue un classique.

Mais (je ne me repose jamais 🥳) :

  • Les San-Antonio sont systématiquement rangés dans le secteur « testostérone » des rayons des Maisons de la Presse, au mieux à côté des SAS, au pire entre les revues pornographiques et de musculation (et oui, avant de soulever des filles faut soulever de la fonte – c’est pas ma meilleure mais je l’aime bien 🥳).
  • Les titres me font rire (« Le pétomane ne répond plus« , « L’année de la moule« …) mais pas de là à déclencher l’acte d’achat (ici, le marketing pour les nuls 🤣).
  • Les couvertures sont délicieusement vintages, certaines frôlant le collector, mais elles fleurent aussi le grossier roman de gare. Bon sang, non, je ne suis pas prête pour ça !

Et Frédéric, alors ?

  • J’ai toujours eu une grande sympathie pour lui, bien que ne l’ayant jamais lu et ne connaissant pas son univers. Quand il passait à la télé, c’était un vrai plaisir de le regarder et de l’écouter parler.
  • Il avait le regard tendre, parfois triste ou plutôt inquiet, mais jamais cynique ni désabusé.
  • Il était drôle, un humour qui rassemble, élégant. Un humour comme une politesse.
  • Il était cultivé, avait un vocabulaire extrêmement riche (contrairement à ce qu’il pouvait dire « J’ai commencé avec 300 mots, tous les autres je les ai inventés »).
  • Et il vénérait Céline 🤗 !
  • Comment pouvais-je ne pas aimer Frédéric 🥰 ?

Il était donc dit que je devais le lire un jour… Et ce jour est arrivé cet été.


Mais il n’était pas dit que j’aimerais !

Ben non, j’ai pas aimé.

Pourtant ça commençait bien ! J’adore les romans policiers et l’humour 🤗.

Les soixante premières pages me comblent. Je découvre une écriture qui guérirait une vache neurasthénique (non, je ne parle pas de moi 😜).

Bref, je souris, je ris aussi. L’intrigue est intrigante, le style est stylé. Les personnages sont hauts en couleur, le sexe est récurrent et au-delà du burlesque. Jouer avec les mots comme il le fait demande une culture et une maîtrise phénoménales. Je comprends qu’on puisse être fan….
Sauf que… j’ai fini par trouver ça toujours pareil, j’ai commencé à tourner en rond, lentement puis de plus en plus vite. Tant et si bien que je ne l’ai pas fini 😱.

Je ne saurai jamais ce qui est arrivé au Vieux… et franchement, je m’en fous.

Je continue d’avoir une grande tendresse pour Frédéric… Et c’est le principal !


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