Je suis un boulet…
Il y a un an, on va dire que je n’étais pas dans une forme olympique.
Bref j’étais un boulet.
Mon népoux, toujours à la recherche de bien-être familial, me propose une conférence sur la pensée positive organisée par Psychologies Magazine.
Je le regarde de mon désormais célèbre « œil bovin ».
La conférence étant un mois plus tard, je gagne du temps tout en lui prouvant ma pseudo bonne volonté et dis « pourquoi pas ? », ce qui, pour moi, signifiait « on verra », enfin plutôt « non, mais c’est gentil ».
Sauf que pour lui c’était un oui et qu’un mois ça passe vite.
… qui a touché le fond
Un mois plus tard donc, il m’annonce « C’est ce soir la conférence sur la pensée positive».
Prise d’un rire nerveux (j’avais totalement oublié cette histoire), je me raccroche piteusement aux branches « je n’ai pas envie mais bon, c’est à côté de la maison, donc allons-y ».
Re-rire nerveux quand j’apprends qu’il va falloir qu’on traverse tout Paris car c’est dans le 12ème.
Nous partons donc, moi avec ma tête des grands jours (je fais la gueule), lui tout enthousiaste.
On arrive dans une énorme salle remplie aux trois quart de femmes tout sourire.
Je respire profondément pour essayer de cacher mon envie de flinguer tout le monde (je DÉTESTE les gens heureux quand je ne vais pas bien).
On s’installe, et là, il me dit « le conférencier c’est Tal Ben-Shahar ».
Ça commençait à faire beaucoup pour moi. Quitter mon chez moi douillet, un soir d’hiver, traverser tout Paris, pour aller écouter un vieil indien en turban sorti tout droit d’un ashram qui va nous dire « aimez-vous, la vie est belle », je ne la sentais pas du tout cette soirée.
Un type de Psychologies Magazine monte sur scène pour présenter le programme de la soirée.
Il est mi-dépressif, mi- « ravi de la crèche » et il termine par « Tal ne parlant pas français, il s’exprimera en anglais mais Mme Machinchouette sera notre interprète ».
Je me penche alors vers mon népoux pour lui dire que vraiment, non, c’est pas possible.
Lorsque la lumière fut
Au même moment, Tal Ben-Shahar entre sur scène. Un type au charme incroyable, pas vieux du tout et pas sorti d’un ashram (bien que je n’ai rien contre les ashrams).
Il porte le costume à la cool, hyper bien, et commence à parler avec micro intégré et oreillette (on était bien en 2017).
Vous connaissez Steve Jobs ? Et bien là, c’était Steve Jobs en mille fois mieux.
Je décide donc de me rasseoir et de laisser une chance à ce fringuant quadragénaire tout en faisant un signe à mon népoux que, peut-être, éventuellement, ça va m’intéresser. Mon népoux n’est pas dupe (c’est l’homme le plus intelligent de l’univers) mais il est rassuré à l’idée de ne pas me courir après dans le froid.
En plus d’être charmant, Tal est intelligent et drôle
Commence alors 1H30 de discussion passionnante où il dit des choses simples, tellement simples qu’on les a oubliées.
Tout d’abord, il nous explique que, être triste, anxieux, en colère ou déprimé c’est un signe de bonne santé mentale (autant vous dire qu’à cette époque je pétais le feu). Il ne faut pas refouler nos émotions mais les écouter.
Faire plusieurs choses en même temps conduit à la suractivité qui engendre du stress (moi ? Stressée ? Avec mes To Do listes de 3 pages ? Ah ah ah = rire nerveux puissance 10 000).
Pour trouver les solutions il faut regarder ce que font les meilleurs, chacun dans leur domaine (recherche initiée par Maslow, qui voulait savoir ce qui marchait le mieux) ?
– Plutôt que de vouloir supprimer nos faiblesses, concentrons-nous sur nos forces ou nos passions.
– Plutôt que de vouloir trouver un sens à sa vie (gros gros sujet de la quarantaine), essayons de trouver du sens dans chaque activité quotidienne.
– Plutôt que de vouloir éliminer le stress, acceptons-le mais en nous ménageant des plages de récupération.
– Plutôt que de chercher pouvoir et influence, soyons positifs et authentiques.
Etc. Etc. Etc.
Le tout saupoudré d’humour (je pense que tout le public féminin voulait l’épouser au bout d’une heure).
Ce fût une excellente soirée !
Je terminerai en vous disant que :
– Tal Ben-Shahar a donné des cours de psychologie positive à Harvard, qu’il a commencé avec huit élèves et a fini avec 1 400, ce qui en fait le cours le plus successfull de l’université, devançant même la sacro-sainte Économie.
– Que tous ses livres sont des best-sellers.
– Qu’il donne des conférences dans le monde entier.
Et en plus, allez le googleliser, il a un charme fou 😜 !
Merci à mon népoux pour ses toujours bonnes idées 😘
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