PINK MAMMA de Big Mamma

Pigalle, ce n’est plus ce que c’était !

Dans les années 1980 – 1990, une expédition à Pigalle avait encore un petit goût sulfureux. On pouvait y croiser quelques types libidineux ou louches qui sortaient des bars à hôtesses (ah ! Ce terme ! Vous remarquerez le voile de pudeur qu’on déploie pour désigner les bars à putes), on y trouvait des sex-shops et des cinémas pornographiques.

Bien sûr, avec mes amis, on n’y rentrait pas, mais le simple fait de passer devant et de jeter un œil à l’intérieur,  provoquait des réactions différentes qu’on soit filles ou garçons.

Les filles se sentaient solidaires et fixaient les types avec un regard plein de haine, ce qui nous donnait l’impression d’avoir fait avancer la cause des femmes (oui, je sais, nous étions bêtes).

Les garçons devenaient franchement cons, riaient bêtement et c’était parti pour cinq minutes de blagues graveleuses.

Ce quartier, aux mains de la mafia Corse et Marseillaise depuis les années 20, continuait donc de bénéficier d’une réputation, certes moins chaude qu’avant, mais toujours un peu tiède.

Emilie a encore frappé !

C’est déjà elle qui m’avait fait découvrir le formidable livre, Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre.

Elle m’annonce qu’elle a découvert un nouveau restaurant, que c’est top et qu’on pourrait y déjeuner. RDV est pris, elle m’envoie le nom et l’adresse et c’est parti !

Le nom me dit quelque chose car il y a Mamma dedans. C’est le mot magique des restaurants branchés qui attirent du monde (Mama Shelter, le Big Mamma).

C’est rue de Douai, à Pigalle.

Je savais que le quartier avait changé, mais pas à ce point là !

Ça grouille de restos branchés, je croise plus de poussettes qu’à Issy-les Moulineaux (c’est vous dire), plein de jeunes gens dynamiques (en tous cas ils marchent vite) et aucun type louche à l’horizon.

Et j’arrive devant le PINK MAMMA.

Whaou, ça en jette ! Un immeuble en angle, tout de rose et de verrière vêtu !

La bobo qui sommeille en moi se réveille dare-dare !

Je rentre.

Je suis accueillie par une très gentille serveuse : première surprise, car en général, plus c’est tendance, plus c’est désagréable.

Elle me fait grimper 4 étages : deuxième surprise, je me demande si le sourire n’est pas un piège et si elle n’essaie pas de me fourguer une place sous les combles.

Elle me fait entrer dans une salle où elle me laisse aux bons soins d’un serveur Italien (mais vraiment Italien, hein ? Avec les R qui roulent, la voix qui chante, le sourire enjôleur et tout le tintouin) : troisième surprise, en général, dans les restaurants italiens, ils sont autant du pays que moi je suis Suédoise.

Je me retrouve dans une salle sublime, sous une grande verrière, avec que des gens gentils. D’un coup d’oeil expert d’agent immobilier contrarié, je jauge la surface, que je multiplie avec le prix estimé du mètre carré. Le résultat est sans appel, ce n’est pas dans mes moyens. La seule solution pour habiter dans cet endroit paradisiaque à l’année serait, éventuellement, de leur faire croire que j’ai trouvé un cafard dans l’assiette… et encore.

Emilie me rejoint, le déjeuner est délicieux. Les produits sont frais. Les prix sont abordables. C’est donc une bonne adresse.

Aujourd’hui, j’y ai emmené ma petite famille. Mes filles ont adoré, mon népoux aussi. Nous avons été servis par Paolo et Gonzalo, tout sourire (Italiens je vous dis !).

Seul hic (il y en a toujours) ! Il paraîtrait que le groupe Big Mamma SA serait implanté au Luxembourg. Pour des raisons… fiscales ?

Si c’est vrai, quel dommage car c’est vraiment une bonne adresse !

 

 

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