J’aime la philosophie, c’est elle qui ne m’aime pas !
J’ai découvert la philosophie en terminale, deux heures par semaine. Étant en filière scientifique, j’ai fait le strict minimum dans cette matière, d’autant plus que notre professeur aurait été plus légitime dans un service gériatrie (côté patient) que dans un lycée !
Tout était bien parti pour que la philosophie ne soit qu’un obscur cours dans mes études … sauf que notre professeur est tombé malade (c’est même un miracle qu’il ne soit pas mort) et a été remplacé par un jeune homme, très bien fait de sa personne, qui ne se prenait pas au sérieux et qui a tenté de nous transmettre sa passion.
Finalement, la philosophie était peut-être intéressante et j’ai commencé à travailler un peu le sujet.
Et j’ai trouvé ça passionnant !
Je ne vais pas vous mentir, je ne comprenais pas tout (j’ai eu 9 au bac 😱), mais je devinais un monde qui pouvait apporter des réponses à mes questionnements (qui suis-je ? Où vais-je ? Etc.).
Plus important encore, je découvrais que depuis la nuit des temps (en tous cas la Grèce Antique), des hommes (oui, car les femmes ça philosophe pas, c’est bien connu, ça s’occupe des mioches et de la popote 😤) s’étaient posé des questions universelles et avaient tenté d’y répondre.
Et puis d’abord, c’est quoi la philosophie ? Vous avez 3 heures !
Notons d’abord, juste pour le plaisir, qu’il s’agit d’un nom commun féminin (éh ouais 💪). Il signifie en grec : amour de la sagesse.
J’ai cherché une définition plus complète et j’en ai trouvé une plâtrée !
Il y en a 2 que j’aime bien (et surtout que je comprends, parce que, honnêtement, il faut être accroché pour certaines !).
Enfin 3, parce qu’il y a celle de ma cousine Christèle, que j’aime beaucoup (la définition et ma cousine) : la philosophie, c’est l’art de chercher des réponses qu’on ne trouvera pas à des questions que personne ne se pose.
Sérieusement, celle de Gilles Guérin, est la plus pédagogique et la plus simple : La philosophie est la tentative de compréhension de notre monde et de nous-mêmes.
Celle de Kant est bien aussi : la philosophie est un système de connaissance rationnelle à partir de concepts.
Ce que je comprends de ces 2 définitions :
– D’abord c’est une tentative. On essaie de comprendre, d’apporter une réponse, mais il n’y a pas UNE vérité absolue (et ça, j’aime bien !).
– Ensuite c’est rationnel. C’est basé sur la raison. La philosophie s’oppose au passionnel. Et sur des concepts aussi importants que, la religion, la justice, la liberté ou la morale, je trouve ça plutôt rassurant de faire appel à la raison.
La philosophie permet donc l’apprentissage du raisonnement. Et un individu capable de raisonner par lui-même, c’est un individu capable de libre-arbitre (et ça, j’aime beaucoup !).
Si la philo c’est se poser des questions, tout le monde peut philosopher !
Le cheval c’est peut-être génial, mais la philosophie c’est la vie !
Sinon, Spinoza, il est sympa ?
Il y a quelques mois, je vois que Frédéric Lenoir sort un livre intitulé Le miracle Spinoza.
Qui ? Spinoza ? 💭💭💭💭😳😳😳
Je connais vaguement de nom, je sais que c’était un philosophe mais vous dire son époque, son œuvre, son influence…. c’est encéphalogramme plat chez moi !
Plusieurs personnes me parlent du livre et disent qu’elles ont adoré.
Allons-y !!!
Rapide biographie de Spinoza : son prénom c’est Baruch (déjà c’est du lourd !). Issu d’une famille juive portugaise qui a fui l’inquisition, il naît en 1632 à Amsterdam. C’est un libre-penseur qui a consacré toute sa vie à essayer de conduire l’homme sur la voie de la raison, de la sagesse et de la joie. Son œuvre majeure est l’Ethique, qu’il a mis 15 ans à écrire.
Il paraît que, pour lire Baruch dans le texte, il faut se greffer un 2ème cerveau. Ça tombe bien, Frédéric Lenoir, nous l’explique S.I.M.P.L.E.M.E.N.T. (enfin faut se concentrer quand même 😉).
J’apprends que c’est le précurseur des Lumières, il a eu une influence énorme sur plein d’intellectuels, auteurs, penseurs etc. On peut même dire que c’est un précurseur tout court, puisqu’il se prononce, par exemple, pour la démocratie, la séparation du politique et du religieux, la liberté de culte et un modèle d’éducation privilégiant une tête bien faite plutôt qu’une tête bien pleine. Tout ça a l’air évident en France, aujourd’hui, mais au XVIIè siècle, c’était très très avant-gardiste.
J’ai découvert plein de choses, je ne suis pas d’accord avec tout, mais je suis ravie d’avoir fait la connaissance de Baruch !
Enfin, pour vous intriguer encore plus (j’espère 🤩), j’ai découvert un autre livre, un roman, Le problème Spinoza de Irvin D. Yalom.
Faudrait savoir, ce type est un miracle ou un problème ?
Le pitch ? L’idéologue du parti Nazi, Alfred Rosenberg (personnage réel et salaud de première) déteste les juifs, mais vénère le poète allemand Goethe qui lui-même considère Spinoza comme un génie universel. Comment est-ce possible ? L’oeuvre du philosophe juif peut-elle mettre en péril l’antisémitisme de base d’Alfred ?
Je sens que je vais faire une cure de Spinoza 😃 !