LE CHARDONNERET de Donna Tartt

J’avoue, j’aime Télématin

On y parle de plein de choses, tout le monde est souriant. Les journalistes placent même quelques blagounettes de temps à autre et il y a mon chéri, Nathanaël de Rincquesen, dont la coupe de cheveux est à Télématin ce que le maillot de Neymar est au PSG (je suis allée la chercher loin).
Il y a aussi Olivia de Lamberterie qui parle des livres. Je l’adore. En 3 minutes, elle vous transporte dans d’autres mondes. Elle n’en dit pas trop, juste ce qu’il faut pour vous donner envie. Si bien qu’à la fin de sa chronique, vous n’avez qu’un but, vous ruer chez le libraire pour lire ce qu’elle vient de conseiller.
C’est ce qui m’est arrivé en janvier 2014.

Donna, la cops de Bret

Elle présente Le chardonneret, dernier livre de Donna Tartt, une écrivaine américaine.
Ça sent l’événement car Donna ne sort qu’un livre tous les 10 ans (ils sont rares mais, apparemment, ils sont excellents).
Elle est très discrète et fuit les caméras et autres interviews.
C’est la meilleure amie de Bret Easton Ellis (que je connais juste de nom pour son ouvrage le plus célèbre, American Psycho, adapté au cinéma).
Ce côté mystérieux, plus l’idée qu’elle soit amie avec un écrivain spécialiste de la Génération X, m’intrigue énormément.

Petite parenthèse sur la génération X

Surtout quand on voit sur Wikipédia les caractéristiques de cette génération (dont je fais partie), je cite, « une génération qui couche ensemble avant le mariage, qui ne croit pas en dieu, qui n’aime pas la Reine et qui ne respecte pas ses parents ».
Bref un petit goût sulfureux, pas pour me déplaire.

Quelques blagues pourries plus tard

Je reconnais que mon népoux et moi-même, n’avons pu résister à certains jeux de mots totalement cons, du style : « Le livre de Tartt ça doit pas être de la tarte » ou encore « je préfère le Chardonnay au chardonneret ».

Meilleur pitch ever

De quoi parle Le chardonneret ?
Théo, 13 ans, visite un musée new-yorkais avec sa mère quand une explosion a lieu, la tuant sur le coup.
Nous retrouvons Théo, quatorze ans plus tard, terré dans une chambre d’hôtel à Amsterdam, traqué, avec une toîle de maître « Le chardonneret » qu’il emporte partout.
Que s’est-il passé ?
Personnellement, je suis dans tous mes états et je fonce chez le libraire.

Sous le pavé, un miracle

Commence alors une histoire électrique (pendant toute la lecture, j’ai eu l’impression d’avoir mis mes doigts dans une prise) qui oscille entre roman initiatique et thriller.
On navigue de la haute bourgeoisie New-Yorkaise à l’Amérique profonde de la banlieue de Las Vegas, en passant par l’Europe.
L’écriture est brute mais avec une précision chirurgicale.
The Times a dit « Un immense livre à tous points de vue. Dickens avec des flingues, Dostoïevski sous emphétamines, Tolstoï chez les marchands d’art . »
Ce livre est un vrai chef-d’œuvre qui vous tient en apnée pendant 800 pages.

Chef-d’œuvre, OK, mais quand même une critique

Le récit de Donna Tartt est magistral. Elle brosse des portraits tellement réalistes et différents (la crème de NYC, les amoureux de l’art et de la vieille Europe, les incultes hystériques et laissés pour compte). Elle parle de drogues et d’armes comme si elle avait appartenu à la mafia.
Mais…. pas de sexe. RIEN, quand je dis rien c’est rien, pas forcément du sexe hardcore hein? Mais au moins une scène charnelle, un roulage de pelle. Non, que dalle, pas un bout de peau.
Dommage car si elle parle de sexe comme elle parle de drogues et d’armes, ça doit être Whaouuuuuu !

C’est pas grave, ce sera pour son prochain livre… dans 10 ans 🙂

Au fait, Le chardonneret a reçu le Prix Pulitzer 2014 et le cinéma s’en est emparé. J’attends la sortie avec impatience.