Depuis que j’ai mon blog, tout le monde m’offre des livres 📚 et je suis aux anges 👼
En revanche, ma pile à lire n’a jamais été aussi haute. À ce niveau là, je mets une ampoule au-dessus et j’ai un lampadaire !
Je refais un classement quasi tous les jours, des nouveautés ou des découvertes reléguant sans cesse les premiers livres aux rangs inférieurs. J’en suis à un stade où je lirai la rentrée littéraire 2017 en…2028 ! « La bibliothécaire au faîte de l’actualité » sera mon nouveau slogan 😱😱😱.
Mon anniversaire a encore bouleversé un peu plus ma pile à lire. Et je me suis énervée. En général quand je m’énerve, je prends de grandes résolutions :
– j’arrête de lire des livres qui ne font pas partie de ma pile
– je n’achèterai plus AUCUN livre avant d’avoir terminé cette P…. de pile !
Ah ah ah. Ça dure 24h, au bout desquelles je me précipite sur ma liseuse ou chez mon libraire comme une droguée en manque.
Je sors tout juste d’un tel épisode où j’ai attaqué mes cadeaux de Noël 🤶.
Céline et Laurent, vous vous souvenez ? Nos amis qui sont veggies 1 mois sur 2 (bref, comme nous) !
Eh bien, ils m’ont offert un roman que je n’avais toujours pas commencé, Glaise de Franck Bouysse.
Toutes les planètes étaient alignées
Ce roman avait tout pour me plaire.
1/ C’était un cadeau du cœur, dans lequel ils s’étaient investis (enfin surtout Laurent, car j’imagine très bien Céline foncer vers le rayon biographies et baver devant les photos de David Bowie ou Freddie Mercury). 45 minutes de recherche, d’hésitations, de discussion avec la libraire. Bref, c’était un choix bien pesé !
2/ Le titre, Glaise, brut, sobre. Une promesse d’histoire qui va coller aux pompes, j’adore !
3/ La couverture, grise, avec un ciel bas et lourd. Je ne vais pas rigoler mais je ne suis pas là pour ça.
4/ L’auteur, Franck Bouysse, dont la petite photo d’identité sur le revers de la couverture montre un jeune quinquagénaire, pas mal du tout, roots, limite bourru, du genre qui ne s’encombre pas du superflu. J’adore encore !
5/ Enfin, les critiques : « roman d’amour et de fureur », « immense talent », « art de la narration », « dans la plus grande tradition américaine ».
STOP !!! N’en jetez plus ! Ce roman est fait pour moi !!!
L’histoire
Je vais faire simple. Cantal, 1914. Les hommes sont partis à la guerre. Joseph, 15 ans, doit s’occuper de la ferme avec sa mère et le vieux voisin, Léonard. Dans la ferme à côté, Valette, homme plein de haine, est tenu éloigné de la bataille à cause d’une main atrophiée. L’arrivée d’une femme et sa fille, venues de la ville se réfugier à la campagne, va tout bouleverser.
Eh bien oui, certains signes sont trompeurs
Qu’est-ce que je suis contente d’avoir terminé ce livre !
Encore 50 pages et je me flinguais !
A côté, La terre de Zola c’est Martine à la plage !
Les premières pages montrent, effectivement, une maîtrise dans l’art d’installer un contexte, des personnages, leur psychologie, une atmosphère singulière. Le décor est planté, et bien planté, tout le monde est en place.
Mais, très vite, ce que j’ai aimé m’a lassée. Franck écrit très bien, mais j’aurais préféré une écriture plus aride, plus austère, à l’image de la terre qu’il décrit, qui prend tout et donne peu. Plus on va vers la fin, plus il y a de phrases à rallonge qui n’apportent pas grand chose. De même, il ne laisse planer aucun doute. On sait qu’on court vers le désastre. Personne ne s’en tirera, ces gens sont condamnés au malheur.
Pourtant, j’aime les histoires dures. Je suis abonnée aux livres de Joyce Carol Oates qui n’a pas son pareil pour sonder les malheurs de l’âme humaine. Un des plus beaux livres que j’ai lu parle du couloir de la mort, et il est lumineux !
Mais toujours, au cœur des ténèbres, on trouve ne serait-ce qu’une miette d’espoir (résilience, rédemption, renaissance, tout ce qui commence par – re – 😉).
Ici, tout espoir est systématiquement anéanti. RIEN.
Personne ne gagnera, ni les gentils ni les méchants, tout le monde dans le même sac, le sac de la misère humaine qu’ils se trimballent comme un atavisme.
Ce n’est plus un livre, c’est un bloc, fait de couches de malheur fossilisées.
Et moi, le malheur pour le malheur, ça ne me suffit pas.
C’est dommage, car le sujet est intéressant, l’écriture ambitieuse et poétique. Je ne désespère pas et vais tenter de lire un autre de ses livres, Grossir le ciel… après m’être fait une perfusion de Prozac pour me remettre 😜😂😂😂.
il faut se méfier des amis de camping!!!!!!!
il t offre 1 livre et tu repars avec une dépression.
.toujours se méfier des flexitariens TOUJOURS…………………………ils assument pas un bon saucisson
bises
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Plus jamais leur faire confiance à ces vegans du dimanche 😜😂😂😂
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